Prévisible. La décision de la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) d’attribuer l’organisation de la Copa America au Brésil, prise dans l’urgence après les retraits successifs de la Colombie et de l’Argentine, soulève l’indignation et fait naitre les inquiétudes. La FIFPro, le principal syndicat mondial des joueurs professionnels, a fait savoir que ce choix ne lui semblait pas le meilleur pour accueillir le tournoi continental (13 juin au 11 juillet 2021). En cause, la situation sanitaire au Brésil, où 16 millions de cas et 460.000 décès du COVID-19 ont été enregistrés depuis le début de la pandémie. « Non seulement le préavis est court, mais l’hôte alternatif fait face à un nombre alarmant de cas de COVID-19, explique la FIFPro dans un communiqué. Organiser un tournoi dans ces circonstances nécessite une préparation avancée extrêmement bonne. Par conséquent, cette décision pourrait avoir de graves implications pour la santé des footballeurs professionnels, du personnel et du grand public. » Le syndicat demande à la CONMEBOL de « prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que la compétition ne met pas les joueurs en danger. » Il précise également son intention de soutenir « tout joueur qui déciderait de se retirer du tournoi pour des raisons de santé et de sécurité. » A moins de deux semaines de l’ouverture du tournoi, la CONMEBOL ne semble plus avoir d’autre choix que cette option brésilienne, malgré l’opposition de plusieurs états du pays. L’instance continentale a annoncé mardi que la compétition, initialement prévue l’an passé, se disputerait à Rio de Janeiro, Brasilia, Mato Grosso et Goias. La finale pourrait se jouer au stade Maracana de Rio de Janeiro.
— Publié le 2 juin 2021