La natation européenne s’enfonce dans la crise. L’instance internationale de la discipline, la FINA, a annoncé lundi 15 novembre via un communiqué s’opposer à l’exclusion par la Ligue européenne de natation (LEN) de deux de ses pays membres, le Portugal et la Croatie. Les deux fédérations nationales ont été exclues par la LEN, le 6 novembre dernier, pour une période d’une année. Une décision prise par l’instance continentale sur fond de conflit ouvert entre l’équipe au pouvoir, menée par le président de la LEN, l’Italien Paolo Barelli, et un groupe d’opposants composé d’une vingtaine de fédérations nationales, conduit par le Portugais Antonio José Silva et le Croate Josip Varvodic. Dans son communiqué, la FINA explique que son bureau s’est réuni lundi 15 novembre pour discuter d’un certain nombre de sujets clés, dont la « question constitutionnelle au sein de la LEN« . Au terme de la réunion, le bureau de la FINA a décidé par vote de ne pas reconnaître les actions prises par la LEN, à savoir l’exclusion de la Croatie et du Portugal. Il estime en effet que ces exclusions n’ont pas suivi une procédure correcte, sont « clairement motivées par des raisons politiques et des intérêts personnels« , et enfin elles vont « à l’encontre de l’éthique de la nouvelle direction de la FINA« , notamment sa volonté d’inclusion, d’égalité, d’intégrité et de démocratie. La FINA le précise noir sur blanc : les fédérations du Portugal et de la Croatie conserveront leurs pleins droits de membre au sein de la LEN, y compris celui d’assister avec droit de vote au prochain congrès extraordinaire électif, prévu le 4 février 2022 à Francfort (Allemagne), et au congrès extraordinaire de la FINA le 18 décembre 2021 à Abu Dhabi (UAE). En clair, la FINA se range sans nuance dans le camp des opposants à Paolo Barelli et son équipe.
— Publié le 16 novembre 2021