Nouvel obstacle sur la route de la SOLIDEO, l’établissement public en charge de la livraison des sites olympiques des Jeux de Paris 2024. La Cour administrative d’appel de Paris a jeté un nouveau pavé dans la mare en invalidant, jeudi 10 février, le plan local d’urbanisme qui devait permettre de détruire une partie des jardins ouvriers d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, pour la construction d’une piscine d’entraînement pour le rendez-vous olympique. Pour justifier sa décision, la juridiction invoque une « atteinte » à la biodiversité. Elle demande la mise en route d’une « procédure de modification du plan local d’urbanisme intercommunal ». Les communes concernées disposent désormais d’un délai de quatre mois pour proposer une nouvelle version du plan d’urbanisme. Quatre mois pendant lesquels les aménagements seront à l’arrêt, dont la future piscine d’entraînement à Aubervilliers. Mais Mathieu Hanotin, le président de l’établissement public territorial Plaine commune, insiste : « Il n’y a pas de conséquence immédiate sur la question des travaux, le permis de construire reste valable. Ça ne remet pas en cause le projet. » Le centre aquatique doit servir de bassin d’entraînement pour les Jeux de Paris 2024, avant d’être laissé en héritage à la population locale, dans un département de la Seine-Saint-Denis très pauvre en piscines. Le coût du projet s’élève à 33 millions d’euros, dont un tiers financé par la SOLIDEO.
— Publié le 11 février 2022