L’avenir olympique de l’haltérophilie semble ne plus tenir qu’à un fil. Réunie mercredi 24 février en visioconférence, la commission exécutive du CIO s’est penchée une nouvelle fois sur l’épais dossier de l’instance internationale de la discipline, l’IWF. Sans la moindre surprise, elle n’y a rien découvert susceptible de lever ses menaces d’une suspension des Jeux de Paris 2024. En cause, les habituelles questions de dopage et de gouvernance. La situation à l’IWF « devient de plus en plus grave », a estimé Thomas Bach au terme de la réunion. « La commission exécutive a exprimé son extrême préoccupation, notamment en ce qui concerne l’absence de changements significatifs dans la gestion et la culture de l’IWF », a insisté Thomas Bach, répétant que les dirigeants de l’IWF continuaient à ignorer les demandes du CIO, de l’ITA et des experts internationaux. Pour rappel, plus de 50 haltérophiles ont été suspendus a posteriori, dont un grand nombre de médaillés, après la ré-analyse des échantillons des Jeux de Pékin 2008 et Londres 2012. Aux Jeux de Tokyo, la discipline a perdu une catégorie de poids et 64 quotas. La commission exécutive du CIO a laissé entendre que l’haltérophilie pourrait connaître à Paris 2024 le même sort que la boxe aux Jeux de Tokyo – une exclusion de son instance internationale – et prévenu que le quota d’officiels de l’IWF pourrait être réduit dès l’été prochain aux Jeux de Tokyo. Les élections à la présidence de l’IWF doivent se tenir le mois prochain, pendant l’assemblée générale de l’instance (26 et 27 mars).
— Publié le 25 février 2021