La route du retour des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales ne passera pas par l’Allemagne. La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser (photo ci-dessus), ne veut pas les voir mettre un seul pied dans le pays. Elle l’a expliqué fermement à l’occasion d’une interview avec un média national, allant jusqu’à menacer de ne pas leur délivrer de visas. « Les pays qui accueillent des événements sportifs majeurs ne sont pas impuissants, a-t-elle déclaré. Ils peuvent contrôler si les Russes peuvent y participer en délivrant des visas. Si nous organisons des compétitions internationales en Allemagne, nous pouvons agir en conséquence. Ici, nous agirons toujours avec une position claire. Ouvrir les compétitions internationales aux athlètes russes serait une gifle pour les athlètes ukrainiens. Et offrir au belliciste Poutine une scène de propagande reviendrait à trahir toutes les valeurs du sport. » La position sans nuance de l’Allemagne pourrait devenir un casse-tête pour les fédérations internationales ayant décidé de réintégrer les sportifs russes. A ce jour, elles sont quatre : la FIE (escrime), l’ITTF (tennis de table), l’UWW (lutte), et World Taekwondo. Dans le cas de l’escrime, la question est déjà réglée, l’Allemagne ayant annoncé sa décision de renoncer à organiser une étape de la Coupe du Monde. Mais l’Allemagne doit normalement recevoir, en octobre et novembre prochain à Francfort, une étape du circuit mondial de tennis de table. Elle doit également organiser à la mi-août à Dortmund un tournoi international de lutte.
