A trois semaines pile de l’événement, la RDC ne fait pas mystère de son étonnement face aux retraits – complet ou partiels – de certains pays des Jeux de la Francophonie 2023 à Kinshasa (28 juillet au 6 août). Le directeur du comité d’organisation, Isidore Kwandja (photo ci-dessus), l’a expliqué lors d’une émission sur une radio nationale : la province du Québec, notamment, n’avait jamais laissé entendre qu’elle pourrait rester à l’écart de l’événement sportif et culturel. « Les Etats sont souverains de décider s’ils veulent envoyer une délégation ou non, a confié le Congolais. Mais au mois de janvier 2023, j’ai reçu la délégation du Canada qui était composée des représentants des gouvernements du Québec, du Canada et du Nouveau-Brunswick. Au mois de mai, j’ai reçu une autre délégation canadienne, qui est allée à l’Université de Kinshasa, a choisi ses logements et demandé quelques facilités pour mettre toutes leurs équipes ensemble. Ils ont évoqué un certain nombre des questions qui touchaient à la sécurité. Je les ai accompagnés chez le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité qui a donné toutes les garanties possibles. Aujourd’hui, j’apprends que le Québec a renoncé. Mais je vous informe que le Nouveau-Brunswick a confirmé sa participation. Il y a deux jours, j’ai reçu l’ambassadeur du Canada qui m’a confirmé leur participation. Mercredi 5 juillet, l’ambassadeur de la Suisse m’a confirmé que son pays sera représenté. La Wallonie et la France, dont des représentants sont venus début juin, ont exprimé leurs préoccupations. Nous y avons répondu. Aujourd’hui, je suis étonné qu’ils renoncent. Les Etats sont souverains. On prend acte. » La Fédération Wallonie-Bruxelles ne participera pas aux épreuves sportives, mais sera représentée dans les compétitions culturelles. La France, largement représentée elle aussi dans la partie artistique, a réduit la taille de sa délégation et renoncé aux compétitions d’athlétisme.
— Publié le 7 juillet 2023