Etrange. Au moment où plus personne ne croit encore en la tenue des Jeux de Tokyo 2020 aux dates initiales, les organisateurs japonais n’ont toujours pas annoncé l’arrêt au moins temporaire du parcours de la flamme olympique. Toshiro Muto, le directeur général du comité d’organisation, a répété lundi 23 mars que « la décision prise il y a une semaine restait pour l’instant appropriée. Le relais de la flamme débutera le 26 mars à Fukushima, les plans n’ont pas changé. » Certes, le déroulé initial a été revu à la baisse. Les 200 enfants invités à assister au lancement de l’opération ont été renvoyés chez eux. Et l’une des joueuses de l’équipe féminine du Japon de football championne du monde en 2011, Nahomi Kawasumi, aujourd’hui installée aux États-Unis, a fait savoir qu’elle renonçait à participer au relais de la torche avec ses anciennes équipières, initialement invitées à effectuer le premier relais. Mais pour le reste, rien n’a été officiellement suspendu. Selon les dernières informations, les organisateurs japonais envisageraient désormais de remplacer le traditionnel relais des porteurs de la flamme par un parcours effectué en voiture. Le flambeau serait transporté dans une lanterne spécialement conçue à cet effet et effectuerait ainsi les relais prévus, dans l’attente d’une décision officielle du CIO sur le report des Jeux. Plus de 50.000 personnes se sont rassemblées samedi dernier à la gare de Sendai, à 300 kilomètres au nord de Tokyo, pour voir la flamme en exposition.
— Publié le 24 mars 2020