Paradoxe. Suspendue du mouvement olympique jusqu’en décembre 2022, la Russie lorgne toujours avec envie sur les Jeux d’été. La liste des villes intéressées par l’accueil de l’événement n’a même jamais été aussi longue. Le mois dernier, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a publiquement encouragé les postulantes à se manifester. Très vite, Kazan et Saint-Pétersbourg ont exprimé leur souhait de se lancer dans l’aventure. Logique et attendue. Mais selon l’agence de presse officielle du district de l’Oural, la liste serait en réalité nettement plus fournie. Six autres villes russes auraient elles aussi manifesté d’une façon ou d’une autre le souhait de participer à la course à la nomination d’une candidature : Rostov-On-Don, Vladivostok, Perm, Novosibirsk, Sotchi et Ufa. Au total, elles seraient donc déjà huit à lorgner sur l’accueil des Jeux d’été en 2036, dont Sotchi, ville-hôte des Jeux d’hiver en 2014. A ce stade, il n’est pas encore question pour le comité olympique russe (ROC) d’ouvrir un processus d’évaluation. La course n’est pas officiellement lancée. Vladimir Poutine n’a pas donné le signal du départ, pas plus qu’il n’a officiellement assuré que la Russie présenterait une candidature. Mais le goût des Jeux n’a pas abandonné la Russie, malgré la facture astronomique des Jeux de Sotchi en 2014 et sa suspension pour deux ans du mouvement olympique.
