Pas de temps à perdre pour l’Agence mondiale antidopage (AMA). Réunie actuellement à Katowice dans le cadre de la Conférence mondiale sur le dopage dans le sport, elle se penchera sans tarder sur le cas de la Russie. Un groupe d’experts russes et de l’AMA se réunira, avant la fin du mois de novembre, pour examiner les incohérences découvertes lors de l’analyse des données extraites du laboratoire de Moscou. La date du 17 novembre est citée par l’agence TASS. La question sera également discutée lors d’une réunion exceptionnelle du comité exécutif de l’AMA, prévue le 9 décembre, à Paris ou à Londres. Elle pourrait décider d’une nouvelle suspension de l’Agence russe antidopage (RUSADA). Mercredi 6 novembre, la question russe a occupé une partie de la journée à la Conférence mondiale de l’AMA. Pavel Kolobkov, le ministre russe des Sports, a pris la parole devant les congressistes pour assurer que son pays collaborait avec l’AMA. Il a répété que les autorités sportives russes avaient apporté des réponses aux 31 questions de l’AMA sur les incohérences dans les données du laboratoire de Moscou. Plus tard, le directeur de la RUSADA, Youri Ganus, a pris la parole à son tour. Il s’est montré nettement plus offensif, critiquant ouvertement l’attitude des dirigeants du sport russe sur la question du dopage. « RUSADA est l’otage de cette crise due aux irresponsables actions destructrices des autorités sportives, s’est emporté Youri Ganus. Nous n’avons rien à voir avec les données et leur transfert et nous avons été écartés de toute information relative à ce transfert. Mais la responsabilité va être imputée à RUSADA. En Russie, certains se félicitent de cette situation paradoxale. Je demande au Comité de la conformité et au Comité exécutif de l’AMA de faire preuve de sagesse. » Une nouvelle suspension de RUSADA par l’AMA pourrait entraîner, deux ans après les Jeux d’hiver de PyeongChang, une nouvelle mise à l’écart de la Russie des Jeux de Tokyo 2020.
— Publié le 7 novembre 2019