Menace sur la prochaine finale de la Ligue des Champions de football. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a évoqué mardi 22 février la situation politique entre la Russie et l’Ukraine. Et annoncé qu’il était exclu que des clubs anglais se rendent à Saint-Pétersbourg, où est prévue la rencontre européenne le 28 mai, à la Gazprom Arena. « Aucune chance de tenir des tournois de football dans une Russie qui envahit des pays souverains« , a-t-il expliqué. Même son de cloche chez la ministre britannique des Sports et de la Culture, Nadine Dorries, qui a reconnu sur son compte Twitter avoir de « vives inquiétudes » sur l’organisation d’événements sportifs en Russie. « Nous n’autoriserons pas le président Poutine à exploiter des événements sur la scène internationale pour légitimer son invasion illégale de l’Ukraine« , a-t-elle écrit. A ce stade de la saison, la position britannique reste encore très hypothétique, la Ligue des Champions en étant seulement aux quarts de finale. Mais quatre des six derniers finalistes de la compétition ont été des clubs anglais, dont Liverpool et Chelsea. Réponse très prudente de l’UEFA : « Chaque décision sera prise en temps voulu, si nécessaire« .
Autre sport et événement concernés : le volley-ball et le Mondial masculin 2022. Il doit normalement se dérouler en Russie à partir du 26 août. Le ministre polonais des Sports, Kamil Bortniczuk, a expliqué à un média en ligne qu’il serait opportun pour l’instance internationale de la discipline, la FIVB, d’en retirer l’organisation aux Russes. « Le sport est un vecteur très important d’émotions sociales et si nous sanctionnions le sport ce serait, premièrement, perceptible et, deuxièmement, ressenti par la société russe, et tel devrait être le rôle des sanctions, a-t-il expliqué. Retirer le championnat du monde de volleyball, retirer le droit à la finale de la Ligue des Champions ou l’organisation d’un match des barrages sera certainement remarqué par les Russes et associé au fait que la politique menée par leurs autorités ne rencontre pas l’acceptation internationale. » Pour rappel, la Russie est suspendue à titre de nation du mouvement olympique après le scandale de dopage des Jeux de Sotchi et la manipulation des données du laboratoire de Moscou. Sa suspension doit prendre fin en décembre 2022.