Le ciel se couvre au-dessus de la Russie. Il devient même très sombre. Le comité exécutif de l’Agence mondiale antidopage (AMA) doit se réunir le 9 décembre à Paris pour étudier une énième fois le cas de la Russie, de son agence nationale antidopage (RUSADA), et par extension plancher sur son avenir olympique à court terme. Le Comité de révision de la conformité (CRC) de l’AMA a émis en fin de semaine passée une recommandation à la suite de nombreuses « incohérences » dans les données extraites du laboratoire de Moscou. Cette recommandation de non-conformité de la RUSADA s’appuie sur les données du service Renseignements et enquêtes de l’AMA, établies après l’envoi par les autorités russes de leurs réponses à une liste de questions techniques. A l’évidence, ces réponses n’ont pas jugées convaincantes. Que décidera le comité exécutif de l’AMA ? Selon toute probabilité, il penchera pour une nouvelle série de sanctions à l’égard de la Russie. Elles pourraient conduire à une exclusion du pays des Jeux de Tokyo 2020. Iouri Ganous, le patron de la RUSADA, s’y prépare. Il a assuré s’attendre à ce que la Russie soit privée de compétitions olympiques à Tokyo 2020 et Pékin 2022. « Tout est conforme à la logique juridique, comme prévu », a-t-il résumé. Dans le même temps, World Athletics a annoncé vendredi 22 novembre, à Monaco, avoir suspendu le processus de réintégration de la Fédération russe d’athlétisme.
— Publié le 25 novembre 2019