A 220 jours des Jeux de Paris 2024, les autorités sportives russes multiplient les prises de parole pour suggérer que les conditions de neutralité imposées par le CIO pourraient conduire à un refus de participation des athlètes. Dernière en date : la présidente de la Fédération russe de gymnastique rythmique, Irina Viner. Elle l’a expliqué à l’agence TASS : « Nous n’avons obtenu qu’une seule place pour tenter de nous qualifier pour les Jeux olympiques. Mais en réalité, pourquoi en aurions-nous vraiment besoin ? Pas de drapeau, pas d’hymne, pas de communication, pas de supporteurs pour nous soutenir… Ce serait une honte totale si nous nous rendions l’an prochain à Paris. L’équipe nationale de gymnastique rythmique ne participera certainement pas. Et nous ne nous produirons plus jamais sans le drapeau et l’hymne russes. » Le propos est tranché. Mais Irina Viner le sait : la route des Jeux de Paris 2024 est déjà quasiment fermée pour les gymnastes russes. En début de mois, l’Union européenne de gymnastique (UEG) a en effet décidé d’aller à l’encontre de la position de l’instance internationale (FIG). Elle a maintenu la suspension des athlètes russes de ses compétitions, contrairement à la FIG, dont le comité exécutif s’est prononcé en juillet dernier pour leur réintégration.
— Publié le 19 décembre 2023