Nouvelles accusations contre la Russie. Mais, cette fois, elles ne concernent pas le dopage. Les autorités suédoises ont accusé, mardi 13 avril, le renseignement militaire russe d’avoir été à l’origine de plusieurs cyberattaques contre la Confédération suédoise des sports. Les infractions présumées auraient eu lieu entre décembre 2017 et mai 2018. Elles visaient à discréditer plusieurs athlètes suédois. Les pirates informatiques russes sont suspectés d’avoir accédé aux données personnelles de plusieurs des meilleurs sportifs suédois, dont leurs dossiers médicaux. Olivia Schough, membre de l’équipe féminine de football finaliste des Jeux de Rio 2016 et 3ème au Mondial 2019, en ferait partie. A en croire l’agence suédoise de renseignement intérieur et de lutte contre le terrorisme (Säpo), les pirates informatiques agiraient au sein du 85ème Centre principal des services spéciaux du service de renseignement militaire russe (GRU). En clair, il s’agirait des désormais célèbres Fancy Bears, connus pour avoir déjà oeuvré dans le sport, notamment en divulguant une liste de dizaines d’athlètes bénéficiant d’autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) leur permettant d’utiliser des produits interdits. Les cyberattaques visant la Confédération suédoise des sports « faisaient partie d’une campagne russe ciblant les organisations nationales et internationales de lutte contre le dopage, comme l’Agence mondiale antidopage (AMA) ou l’agence américaine (USADA) », a déclaré le procureur Mats Ljungqvist. Mais le parquet suédois explique avoir dû abandonner l’enquête judiciaire, « en raison de l’absence des conditions préalables nécessaires pour engager une procédure judiciaire à l’étranger ou une extradition vers la Suède. »
