Paradoxe. Réuni jeudi 10 mars, le Conseil de World Athletics a confirmé la suspension des athlètes russes et biélorusses de toutes les compétitions internationales. Les uns et les autres sont rayés du paysage. Les Russes n’ont plus droit au statut d’athlète neutre. Mais, dans le même temps, l’instance présidée par Sebastian Coe a précisé que sa « task force » sur le dopage en Russie poursuivrait sa mission. « La task force craint que sans son travail et sans le travail des experts internationaux, il puisse exister un risque important de voir s’envoler les progrès réalisés jusque-là et qu’il y ait un retour en arrière, a expliqué Rune Andersen, le responsable du groupe de travail constitué par World Athletics après sa décision, fin 2015, de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (RusAF). Si cela devait se produire, la culture du changement que la RusAF a développée serait sapée. Cela serait préjudiciable aux intérêts des athlètes russes intègres et de leurs adversaires, mais aussi à l’intégrité des futures compétitions internationales. » Le travail doit continuer, donc. Mais les Russes peuvent se préparer à une saison blanche. Sebastian Coe l’a répété jeudi 10 mars : il serait « inconcevable » de les voir s’aligner en compétition, alors que les Ukrainiens ne pourront certainement pas concourir et s’entraîner en raison de la guerre dans leur pays. Les Russes seront absents des deux rendez-vous mondiaux de l’année 2022, en salle à Belgrade du 18 au 20 mars, puis en plein air à Eugene (Etats-Unis) au mois de juillet.