C’est fait. Avec quelques jours de retard sur l’annonce faite sur Twitter par Witold Banka, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé via un communiqué avoir enregistré une demande de l’Agence mondiale antidopage (AMA) d’ouvrir une procédure sur le dossier de la jeune patineuse russe Kamila Valieva (photo ci-dessus, avec Vladimir Poutine). La juridiction basée à Lausanne a indiqué que sa « procédure d’arbitrage » avait débuté. Elle sera suivie par un panel de trois juges. L’un d’entre eux sera désigné par l’AMA, le deuxième sera choisi conjointement par la RUSADA et par Kamila Valieva, le dernier étant nommé par le chef de la division des appels du TAS. Le panel fera ensuite des recommandations sur la tenue d’une audience, mais aucun calendrier n’a été fixé. Le TAS a été saisi par l’AMA après la décision de l’agence russe antidopage (RUSADA) de ne pas communiquer les résultats des auditions de l’affaire Valieva. Une décision justifiée côté russe par l’âge de la patineuse – moins de 16 ans – au moment des Jeux d’hiver de Pékin 2022, où a été révélé son contrôle positif à la trimétazidine, un médicament utilisé pour traiter l’angine, moins de deux mois plus tôt aux championnats de Russie. Dans l’hypothèse où le TAS décide que la patineuse a enfreint les règles antidopage, elle pourrait être sanctionnée d’une suspension de quatre ans. Tous ses résultats obtenus à partir du 25 décembre 2021 seraient annulés, dont la victoire de la Russie dans la compétition de patinage artistique par équipes des Jeux d’hiver de Pékin 2022. Kamila Valieva ne pourrait pas participer aux Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026. Mais un appel sera possible auprès du Tribunal fédéral suisse dans un délai de 30 jours après l’annonce de la décision du TAS.
— Publié le 15 novembre 2022