La tension s’amplifie entre la Russie et l’Agence mondiale antidopage (AMA). La pomme de discorde se nomme Kamila Valieva, la championne du monde de patinage artistique, soupçonnée de dopage aux Jeux d’hiver de Pékin 2022. Le président de l’AMA, le Polonais Witold Banka (photo ci-dessus), a expliqué jeudi 27 octobre qu’il se réservait le droit de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) après la décision de l’agence russe antidopage (Rusada) de ne pas communiquer les résultats de l’audition de la jeune patineuse. « L’AMA est préoccupée par le retard pris dans le cas de Kamila Valieva et a notifié Rusada que si le cas n’était pas résolu rapidement, elle userait de son droit de saisir directement le Tribunal arbitral du sport« , a twitté Witold Banka. La Rusada a annoncé le 21 octobre qu’elle ne communiquerait pas sur l’enquête relative à Kamila Valieva et à son contrôle antidopage positif avant les Jeux d’hiver de Pékin, précisant que tous les détails resteraient confidentiels, dont l’accusation et les résultats. L’instance russe justifie sa position par l’âge de Kamila Valieva, qui a fêté ses 16 ans en avril dernier, et son statut de « personne protégée » au moment de l’affaire. Mais cette absence de transparence semble peu appréciée par l’AMA, qui se dit aujourd’hui prête à porter l’affaire devant la justice sportive. Pour rappel, le CIO n’a toujours pas attribué les médailles de l’épreuve de patinage artistique par équipes des Jeux de Pékin, remportée par la Russie, dans l’attente des résultats de l’enquête sur Kamila Valieva.
— Publié le 28 octobre 2022