— Publié le 30 septembre 2024

L’AMA relance l’affaire Sinner

Tennis

L’affaire semblait réglée. Et même enterrée. Elle ne l’est plus. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé via un bref communiqué, samedi 28 septembre, avoir « déposé un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le cas du joueur de tennis italien Jannik Sinner, qui a été jugé sans faute ni négligence par un tribunal indépendant de l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) après avoir été contrôlé positif à deux reprises au clostébol, une substance interdite, en mars 2024. » L’appel a été formellement déposé par l’AMA jeudi 26 septembre, deux jours avant son annonce aux médias. L’agence justifie sa démarche par le fait que, selon elle, la conclusion « d’absence de faute ou de négligence » n’est pas correcte au regard des règles applicables. Elle demande une suspension d’un à deux ans du joueur italien, mais sans disqualification d’un quelconque résultat. Jannik Sinner a été testé positif à deux reprises à huit jours d’intervalle : le 10 mars au tournoi d’Indian Wells, puis le 18 mars hors compétition, avant le tournoi de Miami. Dans les deux cas, les tests ont révélé des quantités infimes de clostébol, un agent anabolisant. L’Italien a fait appel. Il a plaidé la contamination par son kiné, Giacomo Naldi, qui l’aurait massé alors qu’il soignait une coupure avec un spray qui contenait le produit dopant, fourni par son préparateur physique, Umberto Ferrara. Les deux hommes ont été évincés du staff de Jannik Sinner. Un tribunal indépendant, Sport Resolutions, a innocenté le joueur, ne relevant « aucune faute ni négligence » de sa part. Pour rappel, Jannik Sinner a été choisi par le comité d’organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 comme ambassadeur du programme des volontaires.