Le ciel continue de se couvrir de nuages pour l’haltérophilie mondiale. Après la valse des présidents, la semaine passée, l’actualité du moment revient sur un sujet plus traditionnel dans la discipline : le dopage. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a dévoilé jeudi 22 octobre, via un long communiqué très détaillé, les premiers résultats de son enquête sur les pratiques pour le moins douteuses de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF). L’enquête a débuté il y a trois ans. Elle est toujours en course. Grâce à une nouvelle méthode de détection, capable notamment de découvrir les substitutions d’urine au moment du prélèvement des échantillons, l’AMA a pu identifier au moins 18 haltérophiles soupçonnés d’avoir utilisé une telle pratique. Ils sont issus de six pays. Tous ces athlètes se seraient servis de « doubles » qui se faisaient passer pour eux au moment du contrôle. Ils pouvaient ainsi fournir un échantillon d’urine sans trace de produit dopant. Ces cas suspects vont être transmis à l’Agence de contrôles internationale (ACI), à laquelle l’IWF a délégué la mise en oeuvre de son programme antidopage.
— Publié le 23 octobre 2020