Lamine Diack continue son marathon judiciaire. L’ancien président de l’IAAF, déjà condamné à 4 ans de prison (dont 2 ans de prison ferme) dans l’affaire du dopage en Russie, est retourné voir les juges. Selon l’AFP, il a été entendu jeudi 24 septembre à Paris. Mais, cette fois, l’enquête de la justice française concerne l’attribution des Jeux d’été en 2016 (Rio de Janeiro) et 2020 (Tokyo). Le dirigeant sénégalais, âgé de 87 ans, avait été mis en examen le 27 mars 2019 pour corruption dans les attributions des deux événements olympiques, mais également dans celles des Mondiaux d’athlétisme de Pékin 2015, Londres 2017 et Doha 2019. Lamine Diack n’a jamais caché avoir voté pour Tokyo pour les Jeux d’été en 2020, où la ville japonaise était en concurrence avec Istanbul et Madrid. Il n’a jamais fait mystère non plus d’avoir informé ses collègues africains de son choix. Mais il a toujours nié que sa voix ait été achetée par la candidature japonaise. Une série de documents financiers, révélés en début de semaine par l’agence Kyodo News, démontrent pourtant que le comité de candidature de Tokyo 2020 a effectué plusieurs versements d’argent à la société singapourienne Black Tidings, laquelle a ensuite rémunéré Papa Massata Diack, le fils de l’ancien président de l’IAAF.
— Publié le 25 septembre 2020