Ambiance de crise à la Fédération internationale du sport scolaire (ISF). L’instance a annoncé via une courte publication sur le réseau LinkedIn la décision de son président depuis dix ans, Laurent Petrynka (photo ci-dessus), de démissionner de ses fonctions. Un comité exécutif s’est tenu mercredi 23 octobre, à deux jours de l’ouverture de la Gymnasiade 2024 au Bahreïn. Il avait pour objet de mettra en place une « transition douce » après le retrait du dirigeant français. Ancien directeur général de l’UNSS et conseiller de l’ex ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, Laurent Petrynka a été mis en cause dans une enquête de l’Equipe, parue cette semaine, où il est révélé que le Bahreïn a versé 5 millions d’euros à l’ISF pour obtenir le droit d’organiser la Gymnasiade 2024. L’instance alors basée à Bruxelles en a profité pour augmenter son train de vie. La rémunération de Laurent Petrynka a notamment été portée à 290.000 euros annuels, sous la forme de prestations facturées à sa société de conseil. Mais il faut croire que l’ISF a vu très gros et trop vite, au point de déclarer cette année une perte de 800.000 euros. L’instance du sport scolaire annonce que l’intérim à la présidence sera assuré par le premier vice-président, le Marocain Youssef Belqasmi, jusqu’aux prochaines élections, prévues lors de l’assemblée générale en avril 2025.
— Publié le 24 octobre 2024