Menace de séisme dans la natation mondiale. La fédération australienne (Swimming Australia) pourrait être exclue de l’instance internationale, à moins d’une année des Jeux de Paris 2024. En cause, sa gouvernance. Dans une lettre datée du 7 août et adressée à la présidente de Swimming Australia, Michelle Gallen, World Aquatics met en garde la fédération du risque d’exclusion en raison d’un manque de représentativité des athlètes dans sa gouvernance. « Swimming Australia doit prendre des mesures pour élargir sa base de membres afin qu’elle soit plus représentative et plus inclusive de ses athlètes, insiste le document, révélé par les médias australiens. C’est pourquoi nous vous demandons instamment de présenter un plan d’action au Bureau de World Aquatics dans les 30 jours, avec l’objectif de le concrétiser dans les 90 jours. » Dominatrice dans l’eau (30 médailles, dont 15 en or, aux Mondiaux 2023 à Fukuoka), la natation australienne s’avère nettement moins brillante en dehors des bassins. La directrice générale de la fédération, Eugenie Buckley, a démissionné en avril dernier, sous la pression des organisations membres des différents états, mécontentes de la gestion de l’instance et d’une réduction des aides financières. World Aquatics s’en était émue, au point d’envoyer un premier courrier à Swimming Australia pour lui exprimer ses inquiétudes. « Comme vous le savez, la stabilité aux postes de direction est non seulement cruciale pour que World Aquatics puisse maintenir des relations significatives et productives avec ses fédérations nationales, mais aussi nécessaire pour que les athlètes, les entraîneurs et les membres d’une fédération aient confiance dans la direction générale », insistait alors l’instance internationale.
