Mauvais timing. A la veille de la révélation par la FIFA de l’affiche officielle du Mondial féminin de football 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande (20 juillet au 20 août), les autorités australiennes ont jeté un pavé dans la mare en refusant un partenaire de l’instance internationale. La fédération australienne (Football Australia) a annoncé lundi 6 mars ne pas accepter que le tournoi soit parrainé par Visit Saudi, l’office du tourisme d’Arabie saoudite. « Un consensus écrasant s’est dégagé sur le fait que ce partenariat ne correspond pas à notre vision collective du tournoi et ne répond pas à nos attentes, a expliqué James Johnson, son président. Bien que le partenariat n’ait pas été confirmé par la FIFA, sur la base des consultations que nous avons eues avec notre communauté, les principales parties prenantes et notre propre position, nous ne serions pas à l’aise avec ce partenariat. Nous attendons plus de clarté et d’informations de la part de la FIFA. » Visiblement mal à l’aise avec ce dossier, l’instance n’a pas encore commenté la position du pays-hôte. Mais le Sydney Morning Herald rapporte que son président, Gianni Infantino, serait prêt à tirer un trait sur le contrat de marketing. A plus de quatre mois du tournoi, les sponsors n’ont toujours pas été officialisés. Annoncé par les médias le mois dernier, le partenariat avec l’Arabie saoudite avait déclenché un flot de critiques, notamment de la part d’anciens joueurs et d’organisations de défense des droits humains. Pour Amnesty International Australie, il serait très « ironique » de voir associé au Mondial féminin un pays où les femmes « ne peuvent même pas avoir un emploi sans l’autorisation de leur tuteur masculin ».
— Publié le 7 mars 2023