Cinq mois ont passé depuis la fin des Jeux de la Francophonie 2023 à Kinshasa, en République démocratique du Congo (28 juillet au 6 août), mais l’absence du Québec de l’événement sportif et culturel continue de faire parler dans la province canadienne. Le Devoir a eu connaissance d’un rapport de mission du Canada où il est mentionné que les Jeux de la Francophonie en RDC n’ont été marqués par aucun problème de sécurité, malgré les craintes des autorités québécoises. « Aucun incident de santé ou de sécurité n’a été signalé par les participants canadiens, note le document. Les autorités congolaises ont pu tenir leurs promesses et organiser les Jeux dans un environnement sûr. » Le rapport de mission du Canada, qui avait choisi d’envoyer à Kinshasa une délégation réduite, met en avant les bienfaits du voyage en RDC, notamment sur le plan diplomatique. Il critique également l’absence du Québec, justifiée sur le moment par des préoccupations sanitaires et sécuritaires. « Plusieurs athlètes et artistes de la délégation canadienne nous ont dit que les communiqués médiatiques avant les Jeux ainsi que le retrait du Québec ont eu un impact négatif sur leur préparation aux différentes compétitions », pointe le rapport canadien. Sollicité par Le Devoir, le cabinet de la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron, ne regrette pas sa décision d’avoir fat l’impasse sur les Jeux de la Francophonie 2023. « Québec a effectué deux missions techniques en janvier et mai 2023, explique-t-il dans une déclaration écrite. Les rapports de ces missions nous ont démontré que les conditions pour assurer la sécurité des athlètes et des artistes n’étaient pas réunies. C’était une décision réfléchie et responsable à prendre à la lumière des informations dont nous disposions à ce moment-là. »
— Publié le 8 janvier 2024