Le CIO peut dormir tranquille : ses consignes d’austérité budgétaire ont été parfaitement entendues par les acteurs de l’organisation des Jeux de Paris 2024. Pour preuve la décision de la Métropole du Grand Paris, maître d’ouvrage du futur centre aquatique olympique, de prolonger les négociations avec les entreprises candidates à la construction du complexe sportif. En cause, un ensemble de projets jugés trop coûteux. Commentaire de Patrick Ollier, le président de la Métropole du Grand Paris : « Les offres sont d’une indéniable qualité architecturale, mais elles sont toutes éloignées des objectifs financiers que nous nous sommes fixés. Nous avons jusqu’aux mois de mars et avril 2020, au plus tard, pour prendre une décision définitive. » L’agenda initial prévoyait que le chantier soit attribué à la mi-novembre 2019. Trois offres ont été proposées par des groupements d’entreprises, menés par Bouygues, Vinci et Opalia (Suez-Vert Marine). Selon une source proche du dossier, mentionnée par l’AFP, les offres se situent au moins entre 25 à 30% au-dessus d’un budget prévisionnel établi à 113 millions d’euros. Il comprend la construction du centre aquatique, sur la commune de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et d’une passerelle piétonne enjambant l’autoroute A1 pour le relier au Stade de France. Les deux ouvrages doivent être financés par l’Etat, la région Ile-de-France, la Métropole du Grand Paris et la ville de Paris. Le contrat de concession prévoit la conception et la construction du centre aquatique, mais aussi son exploitation après les Jeux de Paris 2024 pour une durée de 15 à 20 ans.
— Publié le 5 décembre 2019