L’Allemagne pourrait bientôt adopter à son tour l’égalité des primes entre les hommes et les femmes pour ses sélections nationales dans le football. Le chancelier Olaf Scholz s’est rangé sans nuance, mardi 9 août, dans le camp de l’équipe féminine d’Allemagne, récemment sacrée vice-championne d’Europe, dont les joueuses militent en faveur de la parité. « Ma position est connue. Je trouve qu’il s’agit de quelque chose de politique, pas comme les négociations salariales, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse en marge d’une visite sur un campus de la Fédération allemande de football (DFB) à Francfort. Il est devenu pertinent de discuter de primes égales. La question est la suivante : comment enthousiasmer plus de filles pour le football ? Et les primes jouent un rôle dans ce contexte« . A l’Euro féminin 2022 en Angleterre, les joueuses allemandes ont reçu une prime de 60.000 euros chacune pour avoir atteint la finale, où elles ont été battues par l’Angleterre. Selon plusieurs médias allemands, les hommes avaient empoché l’an passé 400.000 euros au terme du tournoi continental. Face à un tel écart de traitement, la sélectionneuse allemande, Martina Voss-Tecklenburg, suggère un rééquilibrage. « Un peu moins pour les hommes, un peu plus pour les femmes« , a-t-elle récemment proposé lors d’une interview à la ZDF. Le président de la Fédération allemande de football, Bernd Neuendorf, se dit de son côté ouvert à la discussion. « Je suis prêt à en parler dans nos instances dirigeantes« , a-t-il promis mardi aux côtés du chancelier Olaf Scholz.
— Publié le 10 août 2022