La situation devient confuse dans le mouvement olympique asiatique. L’agence Reuters rapporte que le CIO aurait demandé à l’Indien Randhir Singh (photo ci-dessus) de prolonger son intérim à la présidence du Conseil olympique d’Asie (OCA). L’instance basée à Lausanne a annoncé en fin de semaine passée, via un court communiqué, qu’elle ne reconnaissait par la victoire du Koweïtien Sheikh Talal Fahad al-Ahmad al-Sabah lors de l’élection à la présidence de l’OCA, organisée plus tôt dans le mois à Bangkok. En cause, la présence le jour du scrutin du son frère aîné, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah, ex président de l’ACNO et de la Solidarité olympique, contraint de renoncer à ses nombreux mandats dans le mouvement olympique pour avoir été condamné par la justice suisse pour falsification. Face à une présence jugée par la commission d’éthique du CIO comme une preuve manifeste d’ingérence, l’instance a banni Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah pour une période de trois ans. Et, dans la foulée, refusé de reconnaître l’élection de son frère à la tête de l’OCA. Dans son courrier daté du 30 juillet, le CIO demande à Randhir Singh, un ancien tireur olympique spécialiste de l’épreuve du skeet, devenu président par intérim de l’OCA en 2021, de poursuivre son travail jusqu’en octobre 2023, date présumée de l’enquête diligentée par la commission d’éthique sur les conditions de la dernière élection. « À l’issue de l’enquête du CIO, nous travaillerons avec vous pour mettre en œuvre les prochaines étapes d’une feuille de route visant à garantir le fonctionnement continu de l’OCA conformément aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance », poursuit le courrier envoyé par Lausanne.
— Publié le 31 juillet 2023