Il était temps. Près d’une semaine après le début de l’affaire, le CIO a dénoncé les propos sexistes tenus par Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation des Jeux de Tokyo. L’instance olympique l’a fait via un communiqué publié mardi 9 février sur son site Internet. « Les récents propos du président Mori de Tokyo 2020 étaient absolument inappropriés et en contradiction avec les engagements du CIO et les réformes induites par son Agenda olympique 2020″, indique le communiqué. Le CIO s’en tient à cette seule prise de position, se gardant bien de suggérer la moindre action ou réponse à envisager côté japonais. Mais il en profite pour rappeler les avancées réalisées au cours des dernières années sur la voie de l’égalité des sexes. Elles tiennent en onze points, longuement énumérés et détaillés dans le communiqué. Citons, en vrac, une participation féminine de près de 49 % aux Jeux de Tokyo 2020, les premiers de l’histoire affichant l’équilibre entre les sexes ; la nomination de l’Américaine Anita DeFrantz au poste de première vice-présidente du CIO ; la proportion de 37,5 % de femmes parmi les membres du CIO, contre seulement 21 % lors du lancement de l’Agenda olympique 2020 ; la présence de 47,8 % de femmes dans les commissions du CIO, contre 20,3 % avant l’adoption des réformes de l’Agenda olympique 2020. L’instance olympique rappelle également un chiffre moins connu : les femmes représentent aujourd’hui 53 % de l’administration du CIO.