Le combat continue entre le CIO et la Fédération internationale de boxe (IBA). Les deux parties se renvoient coup pour coup. Mais elles le font par la voie traditionnelle du courrier. En réponse à une lettre de l’IBA accusant le CIO d’avoir utilisé des moyens illégaux pour se procurer les données personnelles des juges et officiels de la boxe, l’instance olympique a répondu à son tour par une lettre, dont elle a publié le contenu sur son site Internet. Elle a également été envoyée à tous les comités nationaux olympiques. Sans surprise, le texte rejète en bloc les allégations de l’IBA. Prévisible. Mais le CIO ne se contente pas de nier toute malversation. Il riposte en annonçant une enquête pour « analyser tous les éléments disponibles, en particulier les rapports d’experts, et établir s’il existe encore des préoccupations majeures concernant les pratiques et activités de l’IBA ». La suite du feuilleton s’annonce tout aussi musclée. Mark Adams, le porte-parole du CIO, l’a confié mercredi 29 mars en conférence de presse : « Pour être tout à fait clair, le CIO n’a aucun problème avec la boxe ou les boxeurs, mais il a des problèmes avec sa fédération suspendue. Si l’IBA va de l’avant (avec sa menace de poursuites judiciaires), les conséquences seront considérables ». Suspendue depuis 2019, l’IBA est écartée du processus de qualification, puis de l’organisation du tournoi, des Jeux de Paris 2024. La boxe, de son côté, a été retirée de façon provisoire du programme des Jeux de Los Angeles 2028.
