Douze ans après les Jeux de Pékin 2008, la Chine reste la cible des organisations de défense des droits de l’homme. Elles sont plus de 160 à appeler aujourd’hui le CIO à retirer à Pékin l’accueil des Jeux d’hiver en 2022. Parmi elles figurent notamment le Projet des droits de l’Homme Ouïghour, le Congrès mondial ouïghour et des associations de défense des droits de Hong Kong et de Mongolie. Une lettre signée par l’ensemble de ces groupes a été adressée à Thomas Bach, cette semaine. Elle assure que les Jeux de Pékin 2022 pourraient entraîner « davantage de répression » en Chine, comme après les Jeux d’été en 2008. « Malgré plusieurs appels, le CIO a répété les mêmes erreurs que par le passé et est resté insensible au déclin évident de la protection des droits humains avant et après les Jeux 2008 de Pékin, suggèrent les signataires. Le CIO doit reconnaître que l’esprit olympique et la réputation des Jeux olympiques connaîtront d’autres dommages si l’aggravation de la crise des droits de l’homme, dans toutes les zones sous contrôle chinois, est simplement ignorée. » En parallèle à cette démarche, plus de 300 ONG ont exhorté l’ONU à enquêter sur les violations des droits humains en Chine.
— Publié le 10 septembre 2020