— Publié le 16 octobre 2024

Le CNOSF interpelle le gouvernement

France

Lendemain de fête difficile pour le mouvement sportif français. Malgré le succès des Jeux de Paris 2024, et les promesses d’héritage répétées depuis plusieurs années, le budget du ministère des Sports dans le projet de loi de finances du gouvernement pour l’année 2025 est revu à la baisse. Une perspective qui a fait réagir le comité olympique français (CNOSF). Réuni mardi 15 octobre, son bureau exécutif s’est fendu d’un communiqué, où il interpelle les pouvoirs publics sur le risque de voir la parenthèse des Jeux de Paris 2024 se refermer aussi vite. « Le CNOSF veut alerter tant sur la réduction particulièrement importante des crédits du programme 219 Sport : – 10,38 % en autorisation d’engagement et – 23,47 % en crédits de paiement – que sur l’effort d’économie de 5 milliards d’euros demandé aux plus importantes collectivités territoriales qui sont des financeurs majeurs du sport, écrit le CNOSF. La conjonction de ces deux éléments fait peser une menace particulièrement forte sur la capacité d’accueillir durablement les millions de Français qui, dans le sillage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ont poussé la porte de nos clubs associatifs fédérés. Elle fait également craindre des effets importants sur l’emploi au sein des clubs ainsi que sur le financement des équipements sportifs, garants de l’accès du sport pour toutes et tous. » L’instance présidée par David Lappartient (photo ci-dessus), par ailleurs candidat à la succession de Thomas Bach à la tête du CIO, poursuit : « Il nous revient de ne pas faire de l’été historique que nous avons vécu une simple parenthèse enchantée, mais de l’inscrire dans un héritage durable pour changer la place du sport dans la vie de nos concitoyens. Ne brisons pas la dynamique portée par les Jeux. Le mouvement sportif souhaite donc que la navette parlementaire qui doit conduire à l’adoption du budget d’ici fin 2024 permette d’ajuster, à masse constante, les efforts de chaque secteur et ministère et de préserver le budget sport qui, au demeurant, représente moins de 0,2 % du budget de notre pays. » Brutal retour à la réalité.