La décision du CIO de ne pas exclure la Russie, et ses consignes données aux fédérations internationales pour « trier » parmi les athlètes russes, continuent de provoquer des remous dans le mouvement olympique. Alain Lacoste (notre photo), le responsable de la commission médicale de la Fédération internationale d’aviron (FISA), n’est pas le moins critique. Le Français a exprimé à l’AFP son mécontentement. « Quand je pense que l’agence américaine antidopage demandait l’exclusion des Russes, s’emporte-t-il. Je veux rappeler la nationalité de Justin Gatlin, Lance Armstrong, Marion Jones ou Tyler Hamilton, le premier pris pour dopage à une transfusion sanguine… J’aimerais que chacun balaye devant sa porte. On boit la tasse. On a essayé de faire de notre mieux le travail que nous a imposé le CIO, mais il est inadmissible d’avoir à travailler ainsi, à dix jours des Jeux. En 2013, sur demande de l’AMA, on a signé un contrat avec l’agence russe antidopage pour échanger nos données et faire pratiquer par eux les contrôles sur les Russes. L’AMA garantissait la sécurité du système. Et aujourd’hui on nous dit qu’il faut supprimer ces résultats, alors que jamais je n’ai reçu de document de l’AMA me demandant de faire attention à la fiabilité des résultats du laboratoire de Moscou. C’est catastrophique. Tous les athlètes du monde ne sont pas traités de la même manière […] et d’autres rameurs n’ont pas été autant testés que les Russes. »
— Publié le 28 juillet 2016