Prudence, prudence, dans le camp français sur la délicate question d’un éventuel retour des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales. Le porte-parole du gouvernement, Oliver Véran, a refusé d’afficher une position tranchée à une question de l’agence Associated Press, mercredi 8 février, se bornant à répéter que la décision revenait au CIO. « Une décision doit être prise par le CIO d’ici à l’été, a-t-il expliqué. Donc, aucune position n’a encore été formellement arrêtée avec le CIO. Je laisse la coopération internationale se faire ». A l’évidence, Olivier Véran n’est pas très informé du calendrier d’une possible réintégration des athlètes des deux pays, l’instance olympique n’ayant jamais suggéré la moindre date, et pas non plus évoqué l’été comme date d’une décision. Le CIO, de son côté, a répondu par un communiqué de presse, mercredi, aux propos tenus la veille par Anne Hidalgo, la maire de Paris, sur une possible présence de la Russie aux Jeux de Paris 2024. « Il n’est pas prévu de délégation russe ou biélorusse, ni de drapeaux de ces pays, aux Jeux olympiques de Paris 2024, précise l’instance olympique. La seule option qui pourrait être envisagée sont des athlètes individuels et neutres, comme nous l’avons vu l’année dernière à l’Open de France de tennis et récemment encore à l’Open d’Australie de tennis et dans d’autres sports professionnels. » Sur France Info, la maire de Paris avait expliqué, sans craindre de contredire ses prores déclarations du mois de janvier : « Tant que la Russie continue de faire la guerre à l’Ukraine, je ne souhaite pas qu’il y ait de délégation russe aux Jeux de Paris 2024. Je trouverais cela indécent. Ce n’est pas envisageable de défiler comme si de rien n’était, d’avoir une délégation qui vienne à Paris, alors que les bombes continueraient à pleuvoir sur l’Ukraine. »
— Publié le 9 février 2023