La décision des autorités nord-coréennes de renoncer à envoyer une délégation aux Jeux de Tokyo en raison des risques sanitaires a laissé les organisateurs japonais sous le choc. Mais le gouvernement de Yoshihide Suga aborde le sujet avec prudence et réserve. La ministre des Jeux olympiques, Tamayo Marukawa, a expliqué mardi 6 avril en conférence de presse, quelques heures après l’annonce du renoncement de la Corée du Nord, que le gouvernement tentait de « confirmer les détails » des informations révélées par le site officiel du ministère nord-coréen des Sports. Selon Katsunobu Kato, le porte-parole du gouvernement japonais, la décision de la Corée du Nord de ne pas participer aux Jeux de Tokyo « n’influencera pas les efforts du Japon pour rapatrier ses citoyens enlevés par la Corée du Nord dans les années 1970 et 1980. » Mais à en croire un responsable gouvernemental, le renoncement de la Corée du Nord n’est pas tellement surprenant. Selon cette source, restée anonyme, les athlètes nord-coréens auraient eu le plus grand mal à se qualifier pour les Jeux faute de pouvoir participer aux épreuves de qualification, les autorités de Pyongyang n’autorisant pas leurs ressortissants à se rendre à l’étranger. A Lausanne, le CIO a expliqué mardi 6 avril ne pas avoir encore reçu de la part du comité olympique nord-coréen la notification officielle de son renoncement aux Jeux de Tokyo.
— Publié le 7 avril 2021