Clap de fin pour Fritz Keller (photo ci-dessus). L’actuel président de la Fédération allemande de football (DFB), élu en 2019 après avoir longtemps présidé aux destinées du SC Freiburg, ne terminera pas son mandat. Il devrait officialiser sa démission, conséquence devenue inévitable de ses récents propos polémiques. Le dirigeant avait accusé son vice-président, Rainer Koch, de se comporter comme « un Freisler », en référence à Roland Freisler, ancien président du principal tribunal nazi entre 1942 et 1945, responsable de 2.600 condamnations à mort arbitraires. Après une réunion entre ses dirigeants, mardi 11 mai, la fédération allemande a annoncé plusieurs décisions importantes, pour tenter de sortir de la crise provoquée par les propos tenus par Fritz Keller. Elle a, selon les termes de son communiqué, « tiré les conclusions de la crise de leadership en cours et fixé le cap d’une réorganisation ». En tête de liste, le départ de son président. Il « s’est déclaré prêt, en principe, sur sa libre décision » à remettre sa démission dès lundi prochain, au terme d’une audience devant le Tribunal des sports. « À la suite de la démission de Fritz Keller, Peter Peters et Rainer Koch (les deux premiers vice-présidents) assureront temporairement l’intérim afin de ramener l’association en eaux calmes le plus rapidement possible », précise la DFB. Mais Fritz Keller ne partira pas seul. Friedrich Curtius, le secrétaire général, doit lui aussi remettre sa démission. Cette affaire tombe à un très mauvais moment pour le football allemand, à quelques semaines seulement du début de l’Euro 2020. Elle intervient également au même moment qu’une autre crise, plus interne, au sein du comité national olympique allemand (DOSB). Son président, Alfons Hörmann, est poussé lui aussi vers la sortie par une partie du personnel de l’instance. Il lui est reproché un management très négatif de l’instance, à l’origine d’une ambiance de stress et de nombreux cas de brimades.
— Publié le 12 mai 2021