A 5 ans du Mondial 2022, le Qatar reste l’une des cibles privilégiées des organisations de défense des droits de l’homme. Selon l’une d’elles, Human rights watch (HRW), le comité d’organisation du tournoi planétaire de football ne protège pas, ou mal, les quelques 80.000 travailleurs immigrés employés sur les chantiers de construction des stades. « L’échec des autorités qataries à mettre en place la protection la plus basique contre les fortes chaleurs, leur décision d’ignorer les recommandations à enquêter sur les morts des travailleurs et leur refus de rendre publics les chiffres de ces morts constituent une abdication de responsabilité volontaire », assure HRW dans un rapport sur la situation des ouvriers. L’ONG explique avoir demandé à l’émirat d’enquêter sur la mort de certains de ces travailleurs immigrés et de rendre ses résultats publics. Elle estime également que la loi promulguée par le Qatar pour protéger les travailleurs, empêchant notamment les gens de travailler à l’extérieur entre 11 h 30 et 15 h, du 15 juin au 31 août, lorsque les températures peuvent atteindre 50°, reste insuffisante. En réaction aux critiques de Human rights watch, le comité d’organisation précise que, sur les 11 ouvriers morts sur des chantiers de la Coupe du Monde, le décès de deux d’entre eux serait directement lié au travail.
— Publié le 28 septembre 2017