A qui profitera le renoncement de la Chine à organiser les événements sportifs majeurs prévus dans le pays au cours des prochains mois ? Dans le cas des Jeux asiatiques et des Jeux mondiaux universitaires en 2022, à personne. Les deux rendez-vous multisports sont décalés dans le temps, mais ils restent attribués à la Chine. La Coupe d’Asie de football en 2023, en revanche, devrait changer de terrain de jeu. Officiellement, la Confédération asiatique de football (AFC) n’a pas encore prévu de plan B. Elle reste vague sur ses options et ses intentions. Mais elle devra annoncer sans tarder le nouveau pays-hôte. L’Australie et l’Inde ne semblent pas figurer dans le camp des potentiels suppléants. Les Australiens se concentrent sur l’organisation, avec la Nouvelle-Zélande, de la Coupe du Monde féminine en 2023. Les Indiens, de leur côté, veulent se focaliser sur une candidature à la Coupe d’Asie en 2027. La Corée du Sud n’écarte pas officiellement l’idée de remplacer la Chine, mais sa fédération de football explique devoir au préalable consulter les autorités locales. L’option la plus réaliste serait de confier l’organisation du tournoi continental à l’un des trois pays, avec l’Inde, ayant exprimé son intérêt pour l’accueil de l’édition en 2027 : le Qatar, l’Iran et l’Arabie saoudite. Le Qatar, notamment, pourrait constituer un plan B idéal. Mais il faudrait alors déplacer la compétition de plusieurs mois, en fin d’année 2023 ou au début de 2024, les températures très élevées dans le Golfe pendant l’été rendant impossible la tenue d’un tournoi de football.
— Publié le 17 mai 2022