— Publié le 26 novembre 2019

Le Québec en guerre contre les abus et le harcèlement

Canada

Inédit. À compter du 1er avril 2020, les fédérations sportives québécoises devront se doter d’une entité indépendante pour la gestion des plaintes d’abus, de violence, de harcèlement et de négligence. Dans le cas contraire, elles pourraient ne plus être reconnues par le gouvernement provincial. Cette nouvelle mesure a été dévoilée, lundi 25 novembre, par la ministre québécoise de l’Éducation, Isabelle Charest. Ce mécanisme est censé permettre à tout athlète de porter plainte à titre individuel auprès d’un comité indépendant, sans avoir à passer par sa fédération. Une façon d’éviter qu’une fédération sportive cherche à étouffer une affaire d’abus ou de harcèlement. En février dernier, une enquête de la chaîne canadienne CBC a révélé que 340 entraîneurs de sport amateur au Canada ont été accusés d’un délit sexuel entre 1998 et 2008. Au total, 222 accusations ont donné lieu à des condamnations pour des gestes envers 603 victimes mineures.