Un nouveau pas en avant. Pas encore décisif, mais sans doute irréversible. Réuni vendredi 9 décembre à Lausanne en Sommet olympique, le CIO a annoncé envisager une réintégration progressive des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions sportives internationales. C’était attendu, surtout après les déclarations de Thomas Bach deux jours plus tôt, après la réunion de la commission exécutive, assurant que l’instance allait « explorer des moyens » pour ramener les athlètes des deux pays dans le jeu. Mais il était moins attendu que cette « réintégration progressive » se fasse dans une seule partie du monde : l’Asie. Le CIO l’a expliqué dans un long communiqué, publié après le Sommet olympique : « Le président par intérim du Conseil olympique d’Asie (OCA) a déclaré que, sur le continent asiatique, les raisons qui justifiaient les mesures de protection n’avaient plus lieu d’être. L’OCA a proposé de faciliter la participation des athlètes de Russie et de Biélorussie aux compétitions en Asie sous son autorité, tout en respectant les sanctions actuellement en place. Les représentants des fédérations internationales ont salué cette initiative, soulignant que, pour certaines FI et pour les hôtes de leurs compétitions, le même raisonnement s’appliquerait, et qu’il ne devrait donc pas y avoir de solution unique, mais que chaque FI devrait évaluer avec soin pour son propre sport si les raisons justifiant les mesures de protection existaient toujours. » A ce stade, rien n’est encore gravé dans le marbre. Le CIO se contente de présenter cette option comme une piste de réflexion, sans annoncer de calendrier. Mais l’idée pourrait rapidement faire son chemin. En revanche, le Sommet olympique de Lausanne a confirmé le maintien des sanctions prises contre les autorités russes et biélorusses. Les deux pays ne pourront pas organiser de compétitions internationales sur leur sol. Leurs hymne et drapeau seront interdits de toutes les épreuves du calendrier sportif.
— Publié le 12 décembre 2022