L’affaire de corruption aux Jeux de Tokyo 2020 prend de l’ampleur. Elle ne touche plus seulement les contrats de partenariat signés par le comité d’organisation avec certaines marques japonaises, mais s’étend désormais aux épreuves pré-olympiques. Citant des sources « proches de l’enquête« , Kyodo News rapporte que l’agence de publicité ADK, déjà impliquée dans le scandale, aurait pris contact avec l’organisme japonais de surveillance du commerce pour lui signaler des malversations dans l’attribution d’appel d’offres pour les test-events des Jeux de Tokyo 2020. Espérant ainsi échapper à certaines sanctions, ou bénéficier d’une réduction des amendes, ADK a expliqué aux enquêteurs avoir obtenu l’organisation de trois épreuves pré-olympiques sans appel d’offres, ou avec des appels d’offres biaisés. Les trois contrats signés en 2018 avec le comité d’organisation s’élevaient à un peu plus de 100 millions de yens, soit environ 700.000 euros au cours actuel. Les autres contrats pour l’organisation des test-events ont été attribués à l’agence Dentsu, à sept autres sociétés et à un consortium. Au totale, le pactole a atteint environ 500 millions de yens, soit 3,5 millions d’euros. Selon le comité d’organisation des Jeux, actuellement en cours de liquidation, les neuf sociétés et le consortium auraient également obtenu les marchés sans en passer par des appels d’offres. Une même pratique auraient été utilisée pour les gestion des sites pendant les Jeux.
— Publié le 24 novembre 2022