Parenthèse refermée. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé via un communiqué, mardi 14 février, avoir annulé la suspension à vie infligée par la FIFA à l’ancien président de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart (photo ci-dessus). Raison invoquée : un manque de preuves suffisantes sur les allégations de viols de joueuses. L’ex dirigeant avait été accusé de harcèlement et agressions sexuels en 2020, à la suite d’une enquête du Guardian citant de nombreux témoignages de joueuses, dont certaines mineures à l’époque des faits. La FIFA s’était emparée de l’affaire. En novembre 2020, la chambre de jugement de l’instance avait reconnu Yves Jean-Bart, alors âgé de 73 ans, coupable d’avoir « abusé de sa position pour harceler sexuellement et agresser plusieurs joueuses, y compris mineures. » Il avait été suspendu à vie de toutes activités liées au football, au niveau national et international, et condamné à payer une amende de 1 million de francs suisses. Dénonçant une « parodie de justice et une mesure purement politique », le dirigeant haïtien avait saisi le TAS. Une démarche payante. Le tribunal basé à Lausanne explique que les éléments de preuve portés à la charge d’Yves Jean-Bart sont « incohérents, imprécis et contradictoires. » Il relève « le manque de cohérence et les imprécisions dans les déclarations des victimes et des témoins présentés par la FIFA ». Enfin, le TAS estime que les indications figurant dans les documents apportés par des organismes tiers, tels HRW et la FIFPro, ne sont pas « suffisamment probantes. »
