La fonction n’est pas de tout repos, elle cumule même les critiques. Mais le poste de président de l’Agence mondiale antidopage attise les convoitises. Après la Norvégienne Linda Helleland et le Polonais Witold Bańkan, un troisième dirigeant politique a annoncé sa candidature à la succession de Craig Reedie. Le Belge Philippe Muysters, 57 ans, actuel ministre flamand des Sports, se joint à la liste des postulans. Le nouveau président de l’AMA sera désigné en juin prochain par la Conseil de la Fondation de l’institution basée à Montréal. Philippe Muyters est membre du conseil d’administration de l’AMA depuis neuf ans. Il a expliqué avoir été sollicité « par plusieurs parties » pour présenter sa candidature. « Mon pragmatisme est apprécié, explique-t-il, cité par la VRT. Entre autres choses, j’ai beaucoup travaillé sur le budget de l’AMA et récemment, j’étais le seul membre européen du groupe de travail sur la bonne gouvernance. Nous y avons procédé à des réformes fondamentales. Ce n’est pas un emploi à temps plein. On m’a dit que j’y consacrerai 25 % de mon temps. Mais c’est quelque chose que j’aime faire et je pense qu’il est important que les athlètes « propres » sachent qu’ils sont protégés et que ceux qui pensent qu’ils doivent tricher ont beaucoup de risques d’être pris ». Avant de pouvoir éventuellement remplacer Craig Reedie, Philippe Muyters doit d’abord être désigné comme le candidat proposé par l’Europe. Le Conseil de l’Europe tranchera à la fin de ce mois de janvier entre Linda Helleland, Witold Bańkan et Philippe Muyters. Le candidat européen devra ensuite affronter le Dominicain Marcos Diaz, un ancien nageur d’eau libre, annoncé lui comme un potentiel candidat, plus sans doute un postulant désigné par l’Asie.
— Publié le 11 janvier 2019