A un an pile de l’événement, les doutes persistent sur l’organisation des Jeux Africains 2023 à Accra, au Ghana (4 au 19 août). Selon RFI, les relations sont très tendues entre l’Union Africaine (UA), propriétaire du rendez-vous sportif continental, et l’Union des confédérations sportives africaines (UCSA), en charge des aspects sportif et technique des compétitions. Les deux parties sont en conflit ouvert, au point que les représentants de l’UCSA ont manqué plusieurs réunions préparatoires, estimant que leurs prérogatives n’étaient pas respectées. « La situation est toujours sous tension, reconnaît Mustapha Berraf, le président de l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA). Mais on est en train de tout faire pour résoudre cette situation conflictuelle et malheureuse. Le CIO suit de très près la situation. » Autre zone d’incertitude : le programme sportif. Il compte actuellement près d’une vingtaine de sports, dont plusieurs non olympiques (échecs, cricket, bras de fer, teqball…). Mais l’ACNOA milite pour lui donner un vernis nettement plus olympique. « Nous avons émis quelques petites réserves sur les disciplines sportives, pour en introduire d’autres à caractère olympique comme la lutte, explique Mustapha Berraf, cité par RFI. Elles remplaceraient certains sports qui ont peut-être un caractère populaire au Ghana, mais qui ne sont pas reconnus comme olympiques. » Le bras de fer, notamment, ne semble pas du goût de l’ACNOA. Enfin, les installations ne seront pas toutes terminées à temps. Le nouveau stade de 50.000 places envisagé à Borteyman, une zone urbaine à une vingtaine de kilomètres d’Accra, ne devrait pas voir le jour pour les Jeux Africains 2023. A la place, les organisateurs ghanéens devront se replier sur le Legon Stadium, une enceinte actuellement en rénovation, dont la capacité ne dépasse pas 11.000 places.
— Publié le 8 août 2022