Inattendu. L’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani (photo ci-dessus), a profité de la journée d’ouverture du Forum économique mondial (WEF) de Davos, en Suisse, pour s’en prendre ouvertement aux incessantes critiques à l’encontre de son pays dans la préparation du Mondial de football en 2022. Elles visent notamment les conditions de vie et de travail des ouvriers étrangers employés sur les chantiers liés au tournoi. « Depuis des décennies maintenant, le Moyen-Orient souffre de discrimination, a déclaré le dirigeant qatari lundi 23 mai. Même aujourd’hui, il y a encore des gens qui ne peuvent pas accepter l’idée qu’un pays arabe et musulman puisse organiser un événement comme la Coupe du Monde. Ces individus, dont beaucoup bénéficient de positions influentes, ont lancé des attaques d’une intensité inédite. Le Qatar est juste comme votre propre pays… pas parfait, mais essayant constamment de progresser. Nous sommes très fiers du développement, des réformes et des progrès que nous avons réalisés, et nous sommes reconnaissants pour le coup de projecteur que la Coupe du Monde nous a donné. » A l’approche de la compétition, les critiques des ONG internationales s’intensifient et pointent souvent du doigt le rôle de la FIFA. La semaine passée, Amnesty International a demandé à l’instance de verser une compensation d’au moins 440 millions de dollars aux ouvriers « maltraités » sur les chantiers du Mondial 2022, une somme qui correspond au montant des primes que vont se partager les équipes qualifiées.
— Publié le 24 mai 2022