Une de moins. Le Parquet national financier (PNF) a classé sans suite l’une des enquêtes ouvertes contre le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024. Elle concernait son directeur général délégué, Michaël Aloïsio, accusé de favoritisme par un ancien salarié du COJO. La procédure avait été lancée en septembre dernier, après une plainte déposée par Sébastien Chesbeuf. Ce dernier dénonçait les conditions d’attribution d’un marché public émis en 2023 par la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour constituer son dossier de pré-candidature aux Jeux d’hiver 2030. Alors employé par la société Keneo, il accusait Michaël Aloïsio d’avoir favorisé une autre agence, RNK. La procédure a été classée « sans suite le 18 janvier dernier pour absence d’infraction, a confirmé le ministère public à l’AFP. Les éléments exploités n’ont pas permis de suspecter une atteinte aux principes d’égalité de traitement des candidats, de transparence des procédures ou de liberté d’accès à la commande publique, non plus que de trafic d’influence ». Réaction de Julie Fabreguettes, l’avocate de Michaël Aloïsio : « Cette décision de classement sans suite était attendue : elle s’imposait en présence d’une plainte totalement fantaisiste et calomnieuse ». L’avocat de Sébastien Chesbeuf, de son côté, a annoncé vouloir demander au PNF la copie du dossier « pour prendre connaissance des actes d’enquête qui auraient été réalisés ». Il explique également se « réserver la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile ». Le COJO Paris 2024 fait toujours l’objet de quatre enquêtes financières, portant notamment sur la rémunération de son président, Tony Estanguet, et sur des soupçons de favoritisme lors de l’attribution des marchés, dont ceux de la cérémonie d’ouverture et du relais de la flamme olympique.
— Publié le 22 février 2024