Les charges s’accumulent, au Japon, dans le scandale de corruption des Jeux de Tokyo 2020. Un nouveau mandat d’arrêt, le troisième, a été délivré mardi 27 septembre à l’encontre de Haruyuki Takahashi (photo ci-dessus), l’ancien patron du groupe Dentsu et membre du conseil d’administration de Tokyo 2020. Cette fois, les faits ne concernent pas directement l’un des sponsors nationaux des Jeux, mais une agence de publicité impliquée dans la sélection des partenaires privés. Selon des sources proches de l’enquête, Haruyuki Takahashi et l’une de ses connaissances sont soupçonnés d’avoir reçu 15 millions de yens (104.000 dollars) de pots-de-vin de Daiko Advertising, une agence basée à Osaka. En échange de cette somme, les deux hommes auraient usé de leur influence pour que l’agence de publicité serve d’intermédiaire pour la signature d’un contrat de partenariat entre Tokyo 2020 et une société japonaise spécialisée dans l’apprentissage de l’anglais, devenue partenaire des Jeux en septembre 2018. La police a également arrêté mardi 27 septembre le patron de l’agence Daiko, Yoshikazu Taniguchi. Son domicile a été perquisitionné. Haruyuki Takahashi avait déjà été inculpé à deux reprises, depuis le début de l’enquête, pour des soupçons de corruption impliquant deux partenaires des Jeux de Tokyo : la marque de vêtements pour hommes Aoki et la maison d’édition Kadokawa. Selon d’autres sources proches de l’enquête, Haruyuki Takahashi continue à nier toutes les allégations, y compris la dernière impliquant Daiko. Les procureurs cherchent également à savoir s’il a fait pression sur le comité d’organisation pour qu’il sélectionne comme partenaire le fabricant de peluches Sun Arrow. Cette entreprise japonaise, qui fabriquait déjà les mascottes en peluche aux Jeux d’hiver de Nagano en 1998, aurait versé environ 8 millions de yens à Haruyuki Takahashi.
— Publié le 28 septembre 2022