Le verdict est tombé. Il est plutôt clément. Invité à se pencher sur le cas d’une cavalière et d’une coach allemandes coupables de mauvais traitement sur un cheval aux Jeux de Tokyo, le comité de discipline de l’Union internationale de pentathlon moderne (UIPM) a tranché. Il a conclu que Kim Raisner, l’entraîneur, avait effectivement violé les règles de compétition de l’instance en frappant un cheval et en encourageant son athlète à l’imiter. L’Allemande a donc reçu une réprimande officielle. Elle pourrait même perdre son accréditation pour les compétitions à venir, et même se voir interdire d’entraîner, en cas de nouveau comportement violent envers un cheval. Kim Raisner devra également participer à un séminaire de formation des entraîneurs, comprenant un module sur le traitement humain des animaux, avant sa participation à toute compétition. En revanche, l’UIPM s’est montrée beaucoup plus clémente à l’égard de la cavalière Annika Schleu. L’Allemande a été déclarée non coupable d’usage excessif de la cravache et des éperons. Aucune mesure disciplinaire n’a été prise à son encontre. L’UIPM l’explique dans un communiqué : « L’utilisation de la cravache ou des éperons n’était pas excessive. Et, bien que la situation ait certainement été pénible pour la cavalière et le cheval, le jury a conclu qu’il n’y avait pas de problème de bien-être animal. » Aux Jeux de Tokyo, le mois dernier, Kim Raisner avait frappé le cheval Saint Boy, tiré au sort par son athlète Annika Schleu dans l’épreuve de saut d’obstacles du pentathlon moderne, après les nombreux refus de l’animal. La cavalière, de son côté, avait utilisé vigoureusement sa cravache et ses éperons pour secouer le cheval, avant de terminer l’épreuve en pleurs (photo ci-dessus)
— Publié le 7 septembre 2021