Les têtes tombent au Japon dans l’affaire de corruption liée aux Jeux de Tokyo 2020. Un ancien responsable du comité d’organisation, Yasuo Mori (photo ci-dessus), a été interpellé mercredi 8 février dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d’appels d’offres truqués pour la tenue des test events du dernier rendez-vous olympique d’été. Selon un communiqué du bureau du procureur de Tokyo, il est soupçonné de pratiques anti-concurrentielles. Yasuo Mori occupait la position de directeur adjoint de Tokyo 2020. Il est le premier cadre du comité d’organisation arrêté depuis le début de l’affaire, les autres arrestations ayant concerné un ex membre du conseil d’administration – Haruyuki Takahashi -, et des représentants des partenaires des Jeux. Trois autres personnes ont également été arrêtées mercredi 8 février, employées respectivement par l’agence de marketing et communication Dentsu, par une société de production télévisuelle et une entreprise d’événementiel. Les quatre hommes sont accusés d’avoir truqué une série d’appels d’offres pour un montant total de 40 milliards de yens, soit 285 millions d’euros. Les faits remontent à la période allant de février à juillet 2018, lorsque le comité d’organisation a attribué à plusieurs prestataires des contrats d’organisation d’épreuves pré-olympiques, au mépris des règles de la concurrence. Avec ce nouvel épisode du feuilleton de la corruption aux Jeux de Tokyo, les porteurs du projet de candidature de Sapporo pour les Jeux d’hiver 2030 risquent d’avoir toutes les peines du monde à convaincre l’opinion de l’intérêt de poursuivre l’aventure. Ils ont annoncé en fin d’année passée, au moment de mettre le projet en pause, que sa relance passerait par une consultation de la population.
— Publié le 9 février 2023