— Publié le 10 mars 2023

Les athlètes en appellent au COC

Canada

La question russe et biélorusse divise le mouvement olympique canadien. Plus de 40 athlètes et anciens athlètes ont co-signé une lettre ouverte, publiée mercredi 8 mars, où ils demandent à leur comité national olympique (COC) de revoir sa position sur une éventuelle participation des délégations des deux pays aux Jeux de Paris 2024. « Nous condamnons les récentes déclarations publiques du COC soutenant « l’exploration d’une voie » pour que les Russes et les Biélorusses puissent concourir en tant que « neutres » aux Jeux olympiques de Paris 2024″, indique la lettre. Ouvrir une telle porte, selon les signataire, « envoie le message que le COC ne se préoccupe plus de l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie ». La déclaration a notamment été signée par plusieurs champions olympiques, dont Hayley Wickenheiser (hockey sur glace), Jenn Heil et Alex Bilodeau (ski acrobatique), Tessa Virtue (patinage) et Beckie Scott (ski de fond). « N’est-il pas absurde d’avoir un agresseur aux Jeux olympiques, et dans le même temps les victimes chez elles, abandonnant leurs rêves ? N’est-il pas absurde de voir le tyran gagner ? Ca ne me donne même pas envie de regarder les JO, c’est triste », s’est interrogée Jen Kish, une joueuse de rugby à 7 médaillée de bronze aux Jeux de Rio, lors d’une émission de télévision mercredi 9 mars. En réponse à cette lettre ouverte, et à la diffusion de l’émission, le COC a publié jeudi 9 mars un communiqué. « Notre position, la même depuis un an, est que nous appuyons l’exclusion d’athlètes russes et biélorusses du sport international tant que l’invasion se poursuit, écrit le comité national olympique. Cette position est harmonisée à la récente déclaration, signée par le Canada et plus de 30 autres pays, qui réclame la poursuite de l’interdiction en l’absence de la clarté et des détails concrets sur un modèle réalisable de neutralité. » L’instance olympique canadienne explique également, dans le même communiqué, avoir proposé de tenir une réunion spéciale entre son conseil d’administration et les athlètes signataires de la lettre, afin d’avoir un vrai dialogue. « Nos demandes pour avoir cette conversation, qui remonte au début de février, ont jusqu’à présent été refusées, mais notre porte demeure ouverte », indique le COC.