— Publié le 12 décembre 2024

Les athlètes remontés contre la FIS

Ski

Menace de gros temps dans le monde du ski. En cause, la décision de la Fédération internationale de ski et snowboard (FIS) de rejeter une offre du fonds d’investissement CVC Capital Partners d’injecter la somme rondelette de 400 millions d’euros en échange d’une participation de 20 % dans les droits commerciaux des compétitions. L’instance présidée par Johan Eliasch, par ailleurs candidat à la présidence du CIO, n’a pas souhaité donner suite à la proposition, estimant qu’elle était « très bien capitalisée et n’avait aucun besoin de financement supplémentaire pour l’aider à mettre en œuvre ses plans stratégiques ». L’histoire aurait en rester là et le dossier classé dans les tiroirs. Mais un collectif d’une soixantaine d’athlètes, cadres et dirigeants ont écrit à la FIS, cette semaine, pour lui demander de reconsidérer sa position. La liste des signataires compte notamment les médaillés olympiques en ski alpin Mikaela Shiffrin, Lara Gut-Behrami, Marco Odermatt, Aleksander Aamodt Kilde et Sofia Goggia, le champion olympique de slopestyle Alex Hall, et la snowboardeuse Maddie Mastro. « Nous ne sommes pas d’accord avec le fait que de nombreuses tâches décrites dans la proposition du CVC ont été accomplies dans le cadre de la stratégie globale de la FIS, écrivent les signataires. Bien qu’il y ait eu des améliorations dans le numérique, il y a eu un manque notable de progrès dans la plupart des domaines commerciaux, de marketing et de développement de produits qui sont essentiels à la croissance de nos sports. » Comme attendu, l’instance n’est pas restée sans réponse face à la fronde des skieurs, mais aussi de nombreux cadres et officiels allemands, norvégiens, suisses et autrichiens. Elle a répondu à leur courrier par un communiqué de presse en date du mardi 10 décembre, où elle explique que l’offre de CVC ne concernait pas les droits médiatiques et de diffusion, comme le soutiennent les opposants. Elle proposait un investissement pour la création d’une entreprise commune chargée de gérer tous les droits commerciaux associés à la FIS et à ses fédérations membres. « Si une levée de fonds s’avérait nécessaire, la FIS engagerait un conseiller financier pour mener un processus transparent, garantissant les meilleures conditions possibles », ajoute-t-elle.