Lille ou Paris ? A moins d’un mois d’un conseil d’administration du COJO censé trancher la question, l’incertitude sur le lieu de la phase préliminaire du tournoi de basket des Jeux de Paris 2024 est très diversement vécue par les joueurs de l’équipe de France masculine. Actuellement en stage en Nanterre, ils hésitent entre amertume et sagesse, mais sans cacher un certain agacement. Boris Diaw, le manager général des Bleus, l’a expliqué à l’AFP : « On acceptera le choix. On s’adaptera. On sait que la FIBA, qui est consultée, n’est pas favorable à certaines options. Mais de toute façon on ira jouer où on nous dit. Ce qui nous agace, c’est de ne pas savoir aujourd’hui. L’annonce vient assez tard si on regarde les JO précédents, où les phases préliminaires étaient préparées trois ans à l’avance. On savait à quel endroit on allait. » Parmi les joueurs, le meneur Andrew Albicy ne ménage pas ses critiques à l’égard du comité d’organisation. « On a des infrastructures à Paris, on a envie d’être à Paris, suggère-t-il. Ça nous peine par rapport à ça. On essaie de pousser pour que ça change. Mais on n’est pas décisionnaire. Sur l’ensemble des sports collectifs, on est mis de côté je trouve, alors qu’on a fait des médailles, qu’on a cartonné. Avec le hand, on n’est pas mis en avant, c’est dommage. » A l’inverse, l’ailier fort Louis Labeyrie se montre beaucoup plus philosophe : « Ils ont voulu organiser des JO à Paris, il s’avère que Paris n’a pas assez de lieux pour tout accueillir. C’est bien normal que des sports doivent se déplacer, que ce soit nous ou d’autres. Beaucoup de sportifs pourraient se sentir lésés, mais bon on peut aussi le prendre dans l’autre sens et se demander si les gens de Lille ne méritent pas aussi de regarder du basket ?«
— Publié le 29 juin 2022